12 semaines ma pépette
12 semaines que je t'allaite

Ce sera le sujet du jour...

J'ai allaité Fiston quelques mois, tiré un peu mon lait pour les premiers biberons afin de s'habituer au contenant sans modifier le contenu mais je suis très vite passé au lait en poudre car j'ai repris le travail deux semaines avant les vacances de Noël en 2016, Fiston gardé par son père puis il a commencé la nounou à tout juste 4 mois en janvier. Je ne voulais surtout pas avoir de montée de lait qui tâche mon teeshirt devant les élèves ni tirer mon lait pendant les récréations et les pauses. Nous avons gardé jusqu'à 4 mois la tétée du matin et c'est tout.
Et cela s'est passé comme je l'avais prévu.

Pour Pépette, les conditions sont autres puisque je prends un congé parental de 6 mois puis ce sera les vacances d'été donc elle ne sera gardée qu'à 9 mois et demi... Bien évidemment mon cerveau ayant besoin de planifier, d'anticiper ; je me suis mis en tête d'allaiter 6 mois comme recommandé par l'OMS. Et j'avoue que cet intention me met parfois un peu trop la pression d'une part de ne pas tenir le challenge fixé, d'annuler l'intérêt de mon congé parental et d'autre part d'être une mauvaise mère si je n'allaite pas ma fille avec le meilleur pour elle.

Bref c'est pas tous les jours roses mais on tient bon. Un mois après l'autre. Je l'aurai déjà allaitée exclusivement plus que son grand frère.

Les débuts de l'allaitement ont été marqués par des crevasses et un engorgement, choses que je n'avais pas connu avec son frère. Accompagnée à la maternité par les sage- femmes, j'ai révisé les positions apprises pour son frère afin de changer régulièrement la prise en bouche et utilisé la crème lansinoh dont j'avais entendu beaucoup de bien. 

A la maternité, je notais  scrupuleusement sur un carnet les heures et durées de tétées. J'avoue qu'une fois rentrée à la maison, puisqu'elle tétait souvent sans attendre les 3h (Même maintenant c'est plutôt 2h/2h30 que 3h sauf la nuit, et encore les bonnes nuits mais c'est un autre sujet^^), j'ai arrêté de noter tout ça. C'est à la demande et voilà. Même si c'est stressant de pas savoir combien elle prend et si c'est assez...

Puis une grosse fatigue et un petit baby blues me faisaient remettre en cause mon choix à répétition... Le biberon me paraissait alors plus simple (alors que franchement il apporte d'autres problèmes niveau organisation, timing et compagnie). Bref. Il fallait que je tire mon lait. Traumatisée par le vieux kitett lourd et bruyant loué en pharmacie lors de mon premier bébé, j'ai d'abord essayé de tirer manuellement mais pas évident lorsqu'une tétée nécessite les deux mains pour tenir bébé et le sein, que bébé dort en portage et que les seuls moments où on est libre de ses mouvements on les consacre à dormir ou gérer la maison et le grand frère. De plus mes premiers millilitres tirés n'ont même pas été utilisés et ont été jetés au bout des 48h règlementaires passées au frigo. Bref tout ces efforts pour un gros gâchis. Malgré les doutes j'ai continué à l'allaiter en me donnant pour défi chaque fois de tenir au moins une semaine de plus, puis une autre et au moins autant que son frère.

Quand ma fille a eu deux mois, j'ai quand même ressenti le besoin de prendre l'air plus que 2h, pour aller au cinéma par exemple, accompagner mon fils en tête à tête au foot ou par obligation pour aller faire ma triple prise de sang au labo pour vérifier si mon diabète gestationnel était parti... (Ce qui m'a permis de bien avancer ma lecture de ce livre là) je me suis donc résignée à essayer de tirer mon lait efficacement. Pour cela j'ai suivi plusieurs conseils et contacté grandir nature, ayant en tête de louer le spectra dont plusieurs copines sont contentes. Bon le choix dépendant de la taille des tétons, c'est donc le ardo bellis que j'ai loué pour dix semaines et plus si affinité.

Les premiers jours ont été chaotiques, frustrants, décourageants. Et puis un beau matin j'ai réussi à tirer suffisamment pour un biberon à la faim de ma fille... J'essaie donc de tirer une fois tous les jours. Certains jours j'arrive à congeler un peu pour faire des réserves si besoin mais la plupart du temps je tire seulement pour un biberon qui sera donné plus tard dans la journée. Pas de quoi malheureusement contribuer au don de lait des lactariums qui sont en déficit...
Nous essayons de mettre en place le premier biberon de la nuit afin que je puisse enchaîner deux cycles de sommeil et ne pas creuser davantage ma dette. Et sinon le reste du temps, les tétées se passent bien en ce moment ( je touche du bois pour que ça dure) donc on continue et on verra bien jusqu'où on va.

Ma fierté de cet allaitement : réussir à allaiter en sling. La première fois, pendant l'entraînement de foot de mon fils sur le bord du terrain. Une autre fois en faisant la cuisine.

L'endroit le plus original où j'ai allaité : la table de l'ostéopathe pendant qu'elle me manipulait le bas du corps !

A la semaine prochaine pour une nouvelle semaine de vie et un nouveau sujet...